La théorie de l’attachement, si importante pour bien éduquer votre enfant

La théorie de l’attachement, si importante pour bien éduquer votre enfant

L’attachement entre parents et enfants est un sujet d’exploration vaste pour la psychologie. Un immense terrain de jeu qui nécessite d’identifier, décrypter et nommer tous les mécanismes qui lient le nouvel enfant à ses parents. Le psychiatre et psychanalyste anglais John Bowlby fait figure de pionnier dans ce domaine. En 1969, il a mis en évidence les mécanismes de formation et de développement des relations d’attachement. Comment cette théorie et sa compréhension peut-elle vous aider pour éduquer votre enfant ? Voici quelques clés. 

Ce que dit la théorie de l’attachement

L’attachement, ce sont tous les comportements de l’enfant dont le but est la recherche – et le maintien – de la proximité d’une personne spécifique. Pour bébé, ce besoin est vital, il s’agit d’un besoin social, la relation avec autrui étant indispensable (ce n’est pas ce que disait Freud, pour qui les besoins primaires étaient synonymes uniquement de besoins du corps).

Concrètement, une figure d’attachement (souvent la mère) sert de base sécuritaire. Alors bébé va tout faire en utilisant un répertoire de comportements instinctifs pour développer l’attachement. Après plusieurs mois, une relation privilégiée apparaît alors, l’attachement est créé. Si la mère reste majoritairement LA figure d’attachement, les pères suivent, et d’autres membres de la famille (grands-parents notamment) peuvent servir de repères. A terme, il n’existe pas une seule figure d’attachement, mais bien un ensemble de figures d’attachement, du fait de l’augmentation des interactions de l’enfant avec son entourage.  

Reconnaître les mécanismes d’attachement à la naissance

Dès ses premiers jours de vie, bébé va utiliser sa palette de mécanismes d’attachement. Ils sont mis en marche en cas de hausse de l’anxiété, pour attirer l’attention, créer le lien, être rassuré. Ces mécanismes sont la succion (téter), le fait de s’agripper, de pleurer, de sourire et enfin de suivre du regard. Tous ces comportements visent à créer le contact, nouer un échange fort.

Mary Ainsworth, psychologue américaine, est parvenue à mesurer les comportements d’attachement, et ainsi apporter un regard complémentaire sur cette théorie. Elle a déterminé plusieurs types d’attachements, qu’elle nomma des « schèmes ».

  1. Le profil « sécure » : la figure d’attachement répond aux besoins rapidement, de manière adaptée. L’enfant est rassuré, recherche la proximité de la figure d’attention et est rassuré par son retour. Un étranger peut rassurer l’enfant, mais celui-ci préfère sa figure d’attachement.
  2. Le profil anxieux évitant : si la figure d’attachement pousse l’enfant à l’indépendance rapidement et n’apporte pas une réponse adaptée à l’enfant stressé, celui-ci répond alors avec des échanges limités. Peu de réaction en cas d’absence. Les étrangers sont traités de la même manière.
  3. Le profil anxieux résistant : si la figure d’attachement répond de manière désordonnée et désorganisée, parfois de manière appropriée et parfois à l’inverse, alors l’enfant n’y voit pas une figure d’attachement digne d’une base de sécurité. L’enfant est en colère, cherche en même temps l’attachement et possède alors un caractère ambivalent.

Un quatrième profil, « désorganisé-désorienté » fut mis en lumière ensuite par la psychologue américaine Mary Main.

Rechercher un lien « sécure » avec l’enfant

On le comprend en lisant les différents schèmes ci-dessus, faire en sorte que les enfants développent des attachements sécure est le but recherché.

Selon Montagner, un enfant qui dispose d’une sécurité affective satisfaisante va pouvoir libérer pleinement ses émotions, ses affects, son langage.

Mieux, avec une figure d’attachement qui répond à ses attentes, l’enfant va pouvoir développer ses compétences socles que sont l’attention visuelle soutenue, l’élan à l’interaction, les comportements affiliatifs, la capacité de reproduire et d’imiter, l’organisation structurée du geste.

Ce qui se joue dès les premiers jours de vie avec bébé amène à développer son attachement, et conditionne le développement de bon nombre de ses compétences. Selon les statistiques combinées de plusieurs études, les profils « sécurisés » représentent environ 65% des cas, puis les profils anxieux-évitant et anxieux-résistant respectivement 20% des cas et 15% des cas.

Les schèmes d’attachements ne sont pas immuables : il est possible pour un enfant dese remettre de « chocs traumatiques », de passer outre certains comportements perçus, et de faire évoluer son attachement. Le rôle des deux parents est alors essentiel pour faire évoluer l’attachement de l’enfant, le rassurer et l’aider à grandir. 

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